Une danse brésilienne à Satineau

LA CAPOEIRA AU SEIN DU COLLÈGE Maurice SATINEAU

 

La Capoeira est une danse impressionnante et captivante qui nécessite agilité, souplesse, intelligence … Nous avons la chance de la voir pratiquer dans notre collège.

Pour vous parler de ce sport nous avons interviewé M. Jeanville, qui enseigne la capoeira au collège, et M. Toto qui l’exerce depuis 15 ans.

 

Qu’est-ce que la capoeira ?

C’est une danse de combat qui a été créée par les esclaves brésiliens, nous apprend M. Toto. Elle est née de la rencontre de différentes cultures et de luttes africaines.

Elle a été structurée par “mestre Bimba” (l’un  des plus grands pratiquants de la capoeira) durant les années 30. Son nom provient de la lutte régionale bahianaise ( Bahia est un état du nord-est du Brésil célèbre pour son carnaval).

M. Jeanville nous explique que la capoeira se déroule à l’intérieur d’une ronde appelée “roda”, les combattants s’y affrontent avec des mouvements maîtrisés (exemple: la passada et la bote). Elle est souvent accompagnée d’instruments, de chants et de battements de mains.

 

Dans la capoeira, il existe plusieurs types d’instruments :

Instruments traditionnels et ka utilisés par les élèves lors des entraînements

 

Le Berimbau: C’est un arc d’origine africaine qui sert d’instrument de musique. Il est également appelé gunga ou viola, il existe des variétés similaires utilisées dans l’océan Indien (ex: la Réunion, l’île Maurice…).

 

Le Pandeiro: C’est un tambourin d’environ 25 à 30 cm de diamètre, le plus souvent équipé de deux rangées de cymbalettes. Il est doté d’une grande variété de sonorités et a été apporté au Brésil par les premiers colonisateurs portugais.

 

L’ Atabaque:  De type percussion cet instrument est employé dans diverses catégories musicales du “Nordeste” du Brésil. Il est pareillement nommé “ilu” et il est d’origine africaine ou arabe. Il est l’un des premiers instruments introduit dans le jeu de la capoeira.

 

L’Agogo:  De type idiophone (dont le son est produit par le matériau de l’instrument lui-même)

Cet  instrument est également d’origine africaine. Il est constitué d’une ou plusieurs cloches reliées entre elles, qui peuvent être en bois ou en métal. Son nom provient du mot akokô en langage nagô qui signifie “le temps” ou bien “l’horloge”.

 

Nous avons ensuite interrogé M. Jeanville sur la pratique de la Capoeira au sein de notre collège.

Le Journal: “Où et quand pratiquez-vous ce sport au collège et en Guadeloupe ?”

M. Jeanville:  “Nous initions les élèves du collège à ce sport le jeudi, de 12h30 à 13h30. L’apprentissage se déroule en salle polyvalente 2.
Il existe aussi un groupe de capoeira en Guadeloupe “Le Capoeira Gwada Crew”qui pratique à Point-à-Pitre, à Saint-Claude et au Lamentin.”

 

Le Journal: “Pourquoi avez-vous décidé de faire découvrir ce sport au collège ?”

M. Jeanville: “J’ai décidé de faire découvrir cet art martial au collège dans le but de transmettre mon savoir et ma passion aux élèves dans différents domaines comme la musique (les instruments), la pratique (gestuelle), la culture afro-brésilienne ainsi que les valeurs de la capoeira.”

 

Le Journal: De nos jours, la capoeira est-elle toujours très pratiquée au Brésil?

M. Jeanville: La capoeira est toujours pratiquée au Brésil, mais elle s’est surtout développée ces dernières années un peu partout dans le monde, notamment en France et en République démocratique du Congo où elle est très populaire. Cet art martial est vraiment devenu mondial.

 

Si notre article vous a fait découvrir une nouvelle passion pour cet art martial , n’hésitez pas à vous rapprocher de M. Jeanville afin de vous inscrire.

Merci d’avoir lu notre article!